La pleine lune... Heureusement, que c'était la pleine lune car je n'aurais pas put rester dehors. Le froid guettait tous les passants. Mais il était plus de minuit et plus personne n'était présent. A part quatre jeunes hommes qui me traquaient depuis trois ans. Mais je ne m'étais pas présentée. Je m'appelais Lady Mylana Darkery. Je venais tout juste de fêter mes dix-sept ans. Je parlais comme un humain, lorsque je disais mon âge. J'avais fêtée mes deux cent sept ans, la semaine dernière. Installée sur le toit du plus grand immeuble de la ville, je regardais en bas. L'odeur de sang se faisait sentir dans tout mon environnement. Mais les quatre jeunes hommes ne cessaient de me traquer. Je ne pouvais donc pas descendre de mon immeuble que lorsque je sentirais plus l'odeur de leur foutu poison. Ma longue jupe en cuir noir voletait. Mon corset noir me serrait mais il ne m'étouffait pas. Je me levais doucement et je jetais un coup d'½il en bas. Les quatre jeunes hommes se trouvaient dans la ruelle, qui se trouvait à côté de l'immeuble. Un feulement familier me fit retourner. Ma meilleure amie se tenait derrière moi. C'était la première fois depuis deux semaines que je la voyais.
" Mylana, comment ça va?
- Je suppose que tout pourrait aller mieux, murmurais-je.
- Ils te traquent encore?
- Comme toujours."
Un rire cristallin s'échappait de ma gorge. Mon doux accent victorien résonnait dans la nuit. Les quatre chasseurs levèrent leurs regards vers moi. Mon rire s'intensifia. Je courus jusqu'au bord de l'immeuble et je sautais dans le vide. Malheureusement pour mes traqueurs, ils n'arrivèrent pas à m'atteindre. Je rentrais chez moi. En fait, ma demeure se résumait à un immense château confortable, qui se situait sur la colline qui surplombait la ville. J'entrais rapidement dans ma demeure. Ma mère était assise dans le salon et elle lisait un énorme livre. "C'est sûrement celui qui dit comment il faut se protéger de tous ces traqueurs."
" Bonsoir, ma chérie.
- Bonsoir, maman.
- Comment s'est passée ta journée?
- Très bien."
Je n'attendis même pas la réponse de ma mère. Je montais à l'étage et je me faufilais dans le couloir, menant à ma chambre. Quelques chandelles brûlaient dans le couloir. Une mélodie se faisait entendre dans le corridor. Je m'approchais d'une porte et je toquais. Mais ce n'était pas pour cela qu'elle cessa de jouer. J'entrais dans la pièce et je marchais jusqu'au piano. Je m'appuyais dessus et je contemplais ma s½ur, Inéa. Elle était tellement belle. Notre magnificence vampirique était légendaire. Ses grands yeux bleus reflétaient la lune opalescente. Ses cheveux noirs lustrés reflétaient la légère luminescence des chandelles.
" Tu ne t'es pas fait attraper, cette nuit, non plus?
- Nous avons de la chance, murmurais-je.
- Oui, mais si cela continue comme ça, on en aura bientôt plus.
- Ne t'inquiète pas. Je ne mettrais pas en péril le clan, chuchotais-je."
Je sortis de la pièce et je me rendis dans ma chambre. Comme toujours, ma chambre était plongée dans le noir. J'allumais une chandelle et j'allais la poser près de mon lit à baldaquin. Je m'approchais des rideaux que je refermais. Je me couchais et je ne fis aucun commentaire sur les draps. Comme toujours, j'avais fait un accro à mon drap de soie noir.
Le lendemain matin, je me levais. Le soleil était stoppé par mes rideaux. Je revêtis une longue jupe noire en soie et un corset noir. J'ouvris la porte de ma chambre et je marchais dans le couloir. Je descendis dans le salon. Mes parents étaient installés dans les fauteuils et les canapés, ainsi que les autres membres du clan. Je remontais dans ma chambre et je m'endormis.
" Bonsoir, mon amour, me murmura-t-il à l'oreille.
- Bonsoir.
- Tu m'as manqué.
- Es-tu prêt pour la chasse? Demandais-je.
- Comme toujours."
On marchait côte à côte dans le silence de la nuit. Trois jeunes filles nous rejoignirent. Ces jeunes filles étaient mes cousines, Rose, Solène et Pauline. Le souffle du vent amenait avec lui l'odeur du sang. Alors qu'on se dirigeait vers l'endroit d'où nous provenaient l'odeur alléchante, Nuka stoppa sa marche.
" Mon amour, qu'est ce que tu fais? Demandais-je.
- Rien. Je viens de m'apercevoir qu'il faut que j'ailles voir mes parents."
Solène m'attendit alors que j'embrassais tendrement Nuka. Après qu'il fut parti, je rejoignis Rose et Pauline en compagnie de Solène.
" Vous êtes tellement mignons, tous les deux, me murmura Solène.
- Merci. Et toi, avec ton amoureux?
- Mike ? Tout se passe pour le mieux du monde."
On se souria et on marcha plus rapidement. On passa plus de deux heures à nous abreuver de ce merveilleux breuvage qu'était le sang humain. Mes cousines me laissèrent seule.
Chapitre 2 : La mort de Nuka.
Alors que j'allais rejoindre mon meilleur ami, Nuka, j'entendis un feulement strident transperçait la nuit. Ce feulement, je le connaissais que trop bien. Je me retournais et je courus. Je courus à l'instinct. Je ne savais pas où j'allais. Le feulement se fit de plus en plus fort. A peine eussé-je atteint un toit que je vis Nuka s'affaler lamentablement sur le sol. Près de lui se trouvaient quatre jeunes hommes. Un hurlement transperça la nuit. Je m'agenouillais près de mon meilleur ami et je lui caressais doucement et tendrement sa chevelure d'ébène.
"Nuka, je t'aime", murmurais-je.
Je relevais la tête et je vis que les quatre jeunes hommes étaient partis.
"Ne t'inquiète pas, Nuka, je te vengerais."
Je déposais un léger baiser sur les lèvres de mon défunt meilleur ami. La pluie commençait à tomber lentement. Je me relevais et je contemplais le corps inerte de mon ami.
Je marchais sur le toit. Lorsque je fus proche du bord, je me laissais tomber. Il fallait que je retrouve les meurtriers qui avaient tués mon fiancé. L'odeur de leur poison m'aida à retrouver leurs traces. Malgré les larmes qui coulaient sur mes joues, je voulais venger mon fiancé. L'odeur du poison m'amena près d'un hôtel délabré. Je poussais un feulement. Je vis de la lumière éclairait l'entrée. Mon rire cristallin retentit dans la rue silencieuse. J'entendis quelques cris provenir de l'intérieur de l'immeuble. Mes traqueurs ouvrirent brutalement la porte et ils se lancèrent à ma poursuite. Malheureusement, je me retrouvais dans une impasse. Cherchant tous les moyens de fuite, un de mes traqueurs me surpris. Je me retournais pour faire face à mon agresseur. La lune me laissait entrapercevoir à quoi ressemblait mon ravisseur. Il paraissait grand. Il avait des cheveux bruns avec des mèches blanches et blondes. Ses yeux étaient maquillés de noir. Je ne fis aucun mouvement, de peur qu'un de mes mouvements ne trahissent ma peur.
Il me fixa quelques instants avant de me lancer une potion paralysante. Je tombais à terre et il me prit facilement. Mes yeux se fermèrent, immanquablement. Je me réveillais quelques instants plus tard. Je bougeais mes membres pour vérifier que je n'avais aucunes blessures. Mais mon examen corporel fut interrompu par un toussotement fort désagréable. Je me tournais vers la personne qui avait poussé ce toussotement désagréable. Cette personne se révéla être mon geôlier. Mais une seconde personne ne se tenait à ses côtés. Après lui avoir murmurés quelques mots, la seconde personne entra, sans aucun ménagement, dans ma minuscule cellule.
"Je vous pris, Lady Darkery, d'accepter mon invitation, me murmura le jeune homme.
- Pourquoi accepterais-je votre invitation? Murmurais-je.
- Ce n'est pas mon invitation, mais celle de mes maîtres", me murmura le jeune homme.
Après quelques secondes de grande réflexion, j'acceptais l'invitation. Le serviteur me précéda dans les nombreux corridors que nous empruntâmes pour rejoindre ses maîtres. Lorsque nous fûmes arrivés devant une gigantesque porte, sculptée dans un quelconque précieux bois, le serviteur m'abandonna. J'attendis quelques instants puis je vis les portes s'ouvrir sur une immense salle de bal. Au centre de cette titanesque salle, une table d'une grandeur moyenne était érigée. Je m'approchais lentement de la table et je l'effleurais du bout des doigts. Ce bois précieux me procura plusieurs frissons successifs. Alors que je m'éloignais du centre de la pièce, quatre jeunes hommes apparurent à l'entrée de la salle. Entrée que j'avais quittée quelques instants plus tôt pour partir découvrir la magnifique salle où je me trouvais actuellement.
Je me retournais vers les nouveaux arrivants. L'un d'eux me fixa intensément avant de se tourner vers ses compagnons de traque. Il leur murmura quelques mots. L'un d'eux, un dreadé, s'approcha de moi. Son regard était voilé par de mauvaises intentions. Je croisais mes bras sur ma poitrine et je le regardais. Mais l'un de ses amis le ramena sur terre. Le jeune homme, qui m'avait capturé, s'approcha lentement de moi. Il me fixait comme s'il voulait trouver des défauts sur mon visage d'une blancheur opalescente. Lorsqu'il fut proche de moi, il tendit sa main et il frôla légèrement mon visage.
"Bienvenue, Lady Darkery.
- Qui êtes vous? Interrogeais-je.
- Vous ne nous connaissez pas? Me demanda un jeune homme aux cheveux courts et blonds.
- Je devrais?" Questionnais-je.
Il me regarda puis un sourire tendre se fendit sur sa bouche. Je lui souria puis je m'éloignais du groupe. Plusieurs tentures étaient tendues. Un vent froid me fit frissonner. L'un de mes ravisseurs s'approcha de moi et il me mit une veste noire sur mes épaules. Je me tournais et je le remerciais. Le jeune homme me prit par le poignet et il me fit m'asseoir à la table.
"Bon appétit, Lady Darkery, me murmura l'un des jeunes hommes.
- Ma question va vous paraître, certainement, incongrus, mais quels sont vos prénoms?"
Les quatre jeunes hommes me fixèrent avant de me répondre :
"Je m'appelle Georg, se présenta un jeune homme aux cheveux longs.
- Mon prénom est Gustav, me répondit le jeune homme qui m'avait sourit.
- Comme tu as put le remarquer, nous sommes jumeaux, me répondit le dreadé. Voici mon frère Bill et je m'appelle Tom.
- Enchantée de vous rencontrez, murmurais-je quelque peu effrayée.
- Et toi, tu t'appelles comment? M'interrogea le dénommé Tom.
- Mylana.
- Tu as un très beau prénom, déclara le prénommé Georg.
- Merci du compliment."
Il me souria et il me tira la chaise pour que je puisse m'asseoir. Je lui souriais pour lui témoigner ma reconnaissance. Plusieurs serviteurs apportèrent des repas succulents les uns que les autres. Mais pourtant, je ne touchais pas à la nourriture ou très peu.
"Tu veux aller te reposer? Me proposa gentiment Bill.
- S'il te plait, oui, ce serait très gentil."
Bill se leva et il me précéda dans les couloirs, où plusieurs tentures étaient tendues. Une dizaine de minutes plus tard, nous fûmes devant une magnifique porte, sculptée dans de l'ébène, me sembla-t-il. Bill m'ouvrit la porte et s'effaça pour me laisser entrer dans la chambre. La pièce était décorée avec beaucoup de goût. Un lit à baldaquin était poussé contre un mur. D'épais rideaux bordeaux recouvraient les fenêtres. Je m'approchais des vitres et je tirais sur les rideaux. Ma chambre donnait sur un magnifique jardin.
"Comment ça se fait qu'il y est un jardin? Demandais-je.
- Oh! Si ça ne te plaît pas, on peut te changer de chambre.
- Loin de là. J'aime beaucoup ma chambre.
- D'accord."
Bill sortit de ma chambre, me laissant seule. Sur le mur qui faisait face à mon lit était accolé une immense bibliothèque. Je pris un livre et je le feuilletais. Je le tournais et je lus sur la tranche "Guerre et Paix". Je pris le volume et je le déposais sur le lit. Je me déshabillais et je me mis en pyjama. Je repris le livre et je me mis sous les couvertures.
Quelques minutes plus tard, une personne toqua à la porte. Je mis un pan de la couverture à la page où j'étais et j'allais ouvrir. Tom se tenait dans l'embrasure de ma porte.
"Bonsoir, Mylana.
- Tom, mais qu'est ce que fais ici?
- Petite visite de courtoisie, me répondit-il. Je peux entrer?
- Bien sûr."
Je m'effaçais pour laisser le passage libre à Tom. Ce dernier entra dans la chambre et il alla s'asseoir sur mon lit. Il jeta un coup d'½il sur le livre.
"C'est intéressant?" Me demanda-t-il.
Je hochais la tête affirmativement. Je m'approchais du lit. Tom me fit un sourire.
"Je croyais pas que les vampires étaient aussi beaux, me murmura Tom.
- Comment ça?
- Je croyais que vous étiez plus démoniaque.
- Eh ben non, répondis-je.
- C'est sûr. Tu n'es pas si méphistophélique que ça!
- Qu'est ce que tu veux dire par là? Interrogeais-je.
- Lorsque je feuilletais des livres, vous apparaissez comme des démons.
- Je ne comprends jamais pourquoi on nous traite ainsi.
- Mylana, je vais te laisser, me murmura Tom. Dors bien.
- Bonne nuit."
Tom sortit de la chambre, en prenant soin de bien refermer la porte derrière lui. Je soufflais sur les chandelles et je m'endormis. Malheureusement, pendant la nuit, la pluie tomba. Je fis des rêves, me faisant ainsi revivre la mort de Nuka. Vers cinq heures du matin, je partis faire un tour dans la demeure. Les rideaux ne laissaient passer aucun rayon luminescent du soleil levant. Alors que je remontais dans ma chambre, je vis Gustav.
« Bonjour, Mylana, me salua le jeune homme.
- Bonjour, Gustav, répondis-je avec un sourire.
- Tu... Je peux te poser une question ? Me demanda Gustav.
- Bien sûr.
- Tu es une vraie vampire ?
- Pas vraiment.
- Comment ça ? M'interrogea Gustav, surpris par ma réponse.
- Je ne crains pas la lumière. Mais j'ai une vie éternelle et je bois, parfois, du sang. J'ai les canines et la beauté des vampires mais j'ai des sentiments... Pour une personne.
- Amoureuse de qui ? Me demanda-t-il, espiègle.
- Je ne sais pas encore ses sentiments.
- Ne me dis rien, si tu n'en as pas envie.
- Je te l'aurais bien dit, mais...
- Mais quoi ?
- Rien. Tu peux m'attendre quelques instants ? Demandais-je.
- Euh... Oui...
- Je reviens. »
Je partis en courant dans ma chambre et je m'habillais. Je ressortis de la chambre quelques instants plus tard. Je retrouvais Gustav assis dans le jardin, sous mon balcon. Je m'asseyais à ses côtés et nous commençâmes à bavarder tranquillement. Gustav se montra timide, gentil, réservé, mignon et adorable lorsque je lui parlai de la mort de Nuka. Il me consola tendrement lorsque je fus au bord des larmes.
Chapitre 3 : A cause d'un concours stupide ?
Après m'être confié à Gustav, je rentrais dans ma chambre. Je pris le livre que je lisais la veille au soir, et je m'installais sur le balcon. Malheureusement, j'entendis des éclats de voix.
« Gustav, t'es amoureux de notre charmante invitée ? » Demanda la voix de Tom.
Mais je ne sus la suite. Quelques instants plus tard, j'entendis quelqu'un toquer à la porte de ma chambre. Je laissais mon livre sur mon siège et j'allais ouvrir au visiteur.
« Salut, Mylana.
- Georg, mais qu'est ce que tu fais ici ? Demandais-je.
- Je voulais te demander si tu voulais venir avec moi, faire un petit tour dans le parc.
- Je veux bien. »
Georg me souria et nous partîmes nous promener dans l'immense Jardin. Mais au détour d'un virage, je vis un adorable petit chaton blanc.
« Comme il est mignon ! M'extasiais-je.
- Tu trouves ? Me demanda Georg.
- Oui, » murmurais-je.
Je pris le chaton dans mes bras et nous repartîmes nous balader. A l'heure du déjeuner, Gustav et les jumeaux vinrent nous rejoindre.
« Tiens, vous avez trouvez un petit compagnon ? Me demanda Bill.
- Oui. Il est mignon tu ne trouves pas ? Demandais-je.
- Il te ressemble un peu, Mylana, déclara Tom, charmeur.
- Comment vas-tu l'appeler ? Me demanda Gustav, d'une voix tendre.
- Indigo, murmurais-je en caressant le doux pelage du chaton.
- Bon, on va déjeuner ? » Demanda Tom, en commençant à partir.
Un sourire se dessina sur mon visage et je suivis les quatre garçons. Nous nous installâmes dans la salle à manger et nous déjeunâmes. Après le déjeuner, Gustav me prit la main et me demanda de venir avec lui. Je lui souriais et je partis en sa compagnie. Gustav me fit visiter la demeure puis il me fit rire pendant que nous nous baladions. Indigo miaula pour nous prévenir qu'il avait envie d'une caresse. Je fis plusieurs baisers sur le pelage blanc de mon chaton. Je vis que Gustav frissonnait lorsque je déposais des baisers sur le pelage de mon petit chat.
« Tu veux un bisou, toi aussi ? Demandais-je à Gustav.
- Pourquoi tu me demandes ça ? M'interrogea mon interlocuteur, en se tournant vers moi.
- Je ne sais pas depuis tout à l'heure, tu me regardes en frissonnant.
- Hmm ! » Murmura-t-il en se penchant vers moi.
Je lui déposais un baiser au coin des lèvres.
« Merci, me murmura Gustav.
- Merci... Mais merci pourquoi ? Je n'ai rien fait, murmurais-je.
- Merci pour ton baiser. »
Je lui souriais et nous repartîmes. A un moment, je sentis que Gustav me pris par la main. A ce contact, je frissonnais mais je me sentis comme revigorée.
« Mylana, je peux te dire quelque chose ? »
Mais il n'eut pas le temps de me le dire. Les trois garçons nous avaient rejoints. Gustav retira sa main de la mienne. Je tournais la tête vers lui et il me souria tendrement.
« Alors Mylana, ça te plaît ici ? Me demanda Tom.
- Ça me plaît beaucoup, » murmurais-je.
Mais malheureusement la mort de Nuka me revint en tête.
« Excusez-moi, je reviens. »
Mais je n'attendis pas la réponse de mes hôtes. Je courus me réfugier dans ma chambre. Tout en courant, je pleurais. « Pourquoi es-tu mort, Nuka ? » Songeais-je. Je m'allongeais sur mon lit et je sanglotais. Je ne sortis de ma chambre que la nuit venue. Par bonheur, personne n'était présent dans les couloirs de la maison. Je mis une cape et je sortis dans la nuit. L'air frais nocturne le revigora. Je fermis les yeux et je marchais longuement. Malheureusement, je ne pus rester longtemps dehors. L'air frais devint de plus en plus fort et glacial. Je partis en sens inverse. Lorsque j'arrivais, la lumière de la cuisine était allumée. Je me faufilais à l'intérieur de la demeure. Ne voulant faire aucun bruit, je brisais le silence, en étouffant un cri de stupeur. La personne, qui était dans la cuisine, vint me voir. Je montais rapidement les escaliers et je me réfugiais dans ma chambre. Alors que j'allais me coucher, je vis la tête blonde de Gustav passer dans l'entrebâillement.
« Coucou, me dit-il.
- Salut.
- Je peux venir ?
- Oui. »
Gustav vint s'asseoir à mes côtés.
« Je peux te poser une question ? Me demanda-t-il.
- Je t'écoute.
- Pourquoi tu as pleuré tout à l'heure ? Ne réponds pas si tu n'en as pas envie.
- J'ai repensé à mes parents, mes proches et à mon... défunt fiancé, murmurais-je après un instant de silence.
- Comment s'appelait-il ?
- Nuka. Je devais me marier avec lui dans un an. « On se mariera le jour de tes dix-huit ans, mon amour. » Je me rappelle encore de ses mots qu'il m'a murmuré le jour où il m'a demandé en mariage. Mais malheureusement, il est mort. »
A présent, des larmes coulaient sur mes joues. Gustav me prit dans ses bras et il me consola. Nous passâmes toute la nuit ainsi. La chaleur et l'amour que me procurait Gustav me fit oublier, pendant quelques heures, la mort de Nuka. Lorsque nous nous réveillâmes, je fus surprise de me retrouver dans les bras protecteurs de Gustav. Ce dernier me regardait et il me souriait, bienveillant.
« Bonjour, mademoiselle, me murmura-t-il.
- Bonjour.
- Tu as bien dormi ?
- Oui. Et toi ?
- Très bien. »
Il me donna un baiser sur la joue. Ce baiser me fit frissonner. Gustav prit ce frisson pour une autre cause que la raison qui m'avait provoqué ce frisson.
« Je peux t'embrasser ? » Me demanda-t-il, en me sortant de ma songerie.
Je hochais la tête, affirmative. Il s'approcha de moi et il déposa ses lèvres sur les miennes. Nous restâmes ainsi pendant quelques instants. Lorsque nous cessâmes notre baiser, Gustav rougit.
« Pourquoi rougis-tu ainsi ? Lui demandais-je.
- Je ne sais pas. Je... Je peux rester avec toi ?
- Viens, tu frissonnes de froid. »
Gustav vint se réfugier dans les couvertures et il m'enlaça tendrement. Malheureusement, notre instant d'amour fut brisé par l'arrivée des amis de Gustav.
« Vous étiez en train de faire quoi ? Nous demanda Tom, suspicieux.
- On était tranquille, avant que vous ne débarquiez comme des striges démoniaques, fis-je remarquer, arrachant un rire à Gustav et un rougissement des trois autres.
- Excuse-nous, Mylana, murmura Bill.
- Maintenant, que vous êtes là, vous avez qu'à rester, répondit Gustav.
- Mais pourquoi vous êtes là ? Demandais-je, en me redressant.
- Tu as reçu une lettre » Me répondit Georg en me tendant la correspondance.
Je m'éloignais du groupe et je lus la lettre attentivement. La lettre était de la part de mon père et d'Andrew Silvery. Je m'approchais du groupe et je leur demandais de sortir de la chambre. Gustav me déposa un dernier baiser sur les lèvres et j'allais prendre une douche. Après avoir pris ma douche, je me vêtis d'une jupe avec des jupons noires et avec des lanières de soie rouge et blanches. Je mis un corset et j'attachais ma cape. Je mis mon capuchon et je murmurais une incantation. Quelques instants plus tard, la nuit s'abattit sur le manoir. Je sortis de ma chambre. Je longeais longuement les murs des corridors. Lorsque j'arrivais près de la porte d'entrée, je sortis de la demeure et je courus jusqu'au manoir, où s'étaient établis mes parents, depuis des siècles. Ma mère me serra dans ses bras lorsqu'elle vint m'ouvrir.
Chapitre 4 : Ne m'oublies jamais.
J'entrais dans le salon en compagnie de ma mère. Ma famille entière était assise dans le salon. Mon père se leva et vint me voir.
« Ma chérie, je te présentes Lord Andrew Silvery. »
Je m'approchais du jeune lord. Ce dernier me fit un baisemain.
« Je suis honoré de voir une aussi belle jeune fille, me murmura-t-il en me regardant dans les yeux.
- Merci, monsieur, pour ce compliment... Mais pourquoi êtes vous venu ici ?
- Ma chérie, ce jeune homme te veut pour épouse, m'expliqua ma mère.
- Est-ce que les dires de ma mère sont vrais ? Demandais-je au lord.
- Votre mère a raison, ma chère.
- Mylana, tu dois accepter, » me murmura mon père à l'oreille.
Les propos que venaient de tenir mon père me firent prendre conscience de l'événement.
« La cérémonie a lieu à quelle date ? Demandais-je.
- Demain, me répondit le lord.
- Mais malheureusement, je ne pourrais y assister.
- Comment cela ? M'interrogea mon père.
- Je suis tombée amoureuse, père. Rien ni personne ne pourra rompre l'amour que je porte à Nuka et à Gustav. Surtout à Gustav. »
Des larmes coulèrent sur mes joues. Mon père se leva et il m'emmena dans les cachots. De là, il me lança un sortilège mortel. Je tombais à terre. Ma tête heurta violemment sur le sol pierreux. Je ne me relevai jamais. Du sang s'écoula de ma tempe, coulant entre les dalles du cachot. Ma mère en voulut longtemps à mon père. Elle écrivit une lettre d'adieu à Gustav. Elle lui expliqua la raison pour laquelle je ne pourrais, ni lui ni moi, le revoir.
« Mylana » Murmurais-je.
Mes amis me regardent. La jeune fille me sourit. Lorsqu'elle va payer sa consommation et qu'elle part, je la poursuis.
« Mylana ! » Hurle-je.
La jeune fille se retourne.
« Ça fait longtemps, n'est ce pas ?
- Mylana, pourquoi m'avoir abandonné ainsi ?
- Mon père voulait que je me maris. Mais j'ai refusé. Mon père m'a tué.
- Mais pourtant tu es là, vivante ?
- Ne me pose pas de questions, je t'en supplie. »
Mylana dépose ses lèvres sur les miennes et on s'embrasse. Je ne sais pas combien de temps on reste ainsi.
« Tu m'as tellement manqué, murmures-je.
- Toi aussi. »
Je la serre contre moi. On retourne vers mes amis. Les jumeaux et Georg ont l'air ravis de revoir Mylana. Cette dernière me fait la promesse de m'expliquer sa ressuscitation lorsque nous serons chez moi, à l'abri des regards indiscrets.
Chocolate-Sun-R0ck, Posté le vendredi 29 août 2008 07:27
tout les com que tu ma mis