- Bill, serais-tu capable d'aimer un elfe ? L'interrogeais-je, en lui prenant la main.
Il stoppa sa course et ne fit aucun geste pour prouver que les paroles que je venais de lui dire l'avait ému. Je me détournais et je courus me mettre à l'abri dans une petite clairière, qui se situait près de la bibliothèque. Des larmes coulaient sur mes joues, prouvant le malheur qui m'étreignait le c½ur à ce moment-là. Alors que je ralentissais ma cadence, je sentis une personne m'étreindre.
- Excuse-moi, je ne voulais pas te blesser.
Je me retournais lentement et je le regardais, contrite. Le vampire me déposa un baiser tendre et langoureux sur les lèvres avant de me départir dans le parc et de s'enfuir dans sa chambre. Séchant mes larmes, je partis du parc et prit la direction de la chambre luxueuse que je partageais avec mes amies. En arrivant là-bas, je fus surprise de voir que Lucie, Andreas, Gustav, Georg, Tom et Sollène s'étaient installés sur les lits et bavardaient tranquillement. Soline et Becky étaient installées à leurs bureaux et faisaient des recherches qui devaient les passionner puisqu'elles ne répondaient que rarement aux questions que leurs posait nos invités. Lucie tourna la tête pour me saluer mais fut tout de même surprise de me voir les yeux rouges et les joues baignant de larmes.
- Mary, chérie, qu'est ce qu'il y a ? M'interrogea mon amie en me prenant dans ses bras.
- Rien, rien, je vais bien, Lucie, murmurais-je, en essuyant quelques larmes égarées.
- Quelque chose ne va pas, Mary, et tu ne veux pas me le dire. Tu sais que tu peux avoir une pleine confiance en moi ainsi que tous ceux qui sont ici, enfin, peut-être pas Tom, mais ça on en reparlera plus tard.
Mon amie avait ajoutée cette parole sous le regard noir, courroucé et offusqué de Tom, qui tentait, avec beaucoup de véhémence, de se faire comprendre par nous tous. Je reniflais et je me mis à déballer tous ses malheurs qui m'étaient arrivés en si peu de temps. Lucie et Becky me consolèrent du mieux qu'elles le purent tandis que les autres étaient subjugués par toutes les paroles que je venais d'énoncer, sans aucun contexte colérique ou triste.
- Mary, est-ce que je peux te parler quelques instants, seule à seule ? Ajouta Lucie, en contemplant nos amis.
Tout le monde sortit de la chambre, me laissant ainsi seule en compagnie de Lucie, qui se méfiait d'un mal d'amour.
- Pourquoi tu pleures ?
- Je ne sais pas. Je crois que Bill refuse de n'aimer toute personne différente à son statut de vampire. J'ai l'impression que je n'aurais pas le droit de l'aimer.
Lucie me consola du mieux qu'elle le put. Puis elle me fit une proposition qu'il m'étonna grandement. Sa proposition était de partir visiter son pays, sa contrée, son royaume. Avec beaucoup de joie cachée, j'acceptais de partir voir cette contrée si fantasmagorique que je ne connaissais qu'à travers les romans et les livres. Sortant avec précipitation de la chambre, je suivis Lucie à travers les corridors. Je vis que nos amis, qui avaient écoutés à la porte, nous suivaient en cours, nous questionnant sur l'endroit où nous nous rendions avec autant de précipitation. Je les invitais à nous suivre et de ne nous poser aucune question inutile. Ce fut essoufflé, que nous nous arrêtâmes près d'un bassin, rempli d'eau de mer. Sans nous attendre, la sirène du groupe plongea dans le bassin, nous dévoilant ainsi l'entrée de son monde fantastique. Sans me faire prier par Lucie, je plongeais à mon tour dans le bassin, bientôt suivie par tous mes amis. La sirène nous prit par la main et nous mena jusqu'à l'entrée d'une grotte, qui était gardés par deux hommes poissons aux carrures musclées.
- Halte là !
- Laissez-moi passer, il faut que je parle au roi !
Les deux hommes hochèrent la tête et décroisèrent nonchalamment leurs hallebardes, qui s'entrechoquèrent longuement et dans un écho effroyable. Nous passâmes sous les regards acerbes et malveillants des deux soldats, qui se virent contraints à détourner le regard lorsque nous passâmes devant eux. A peine nous eûmes passés les soldats, que nous fûmes dans une sorte de palais étrange mais magnifique. Plusieurs sirènes s'approchèrent de nous, bavardant avec les filles et jouissant d'un profond amour pour les garçons. Je fus surprise de voir que les jeunes sirènes n'étaient nullement craintives et se laissaient approcher sans aucune forme de respect. Je bavardais en riant avec les jeunes filles, qui ne cessaient de me faire d'étranges mais magnifiques coiffures, soutenus par des étoiles de mers et autres anémones des mers. A l'autre bout de la grotte, les garçons se battaient avec les hommes poissons, éclatant de rire à tout bout de champ.
- Venez, Miss, je vais vous montrez un endroit fabuleux, m'apprit une sirène.
Je hochais la tête et je la suivis, malgré mes gestes brusques et peu gracieux. Au bout de quelques secondes, je sentis que mes jambes s'étaient enfermées dans une coquille et que je ne portais qu'une simple tunique d'écailles à la poitrine. Je tournais la tête vers les deux enchanteresses, qui me firent un sourire qui en disait long sur leurs aptitudes magiques. Rattrapant au plus vite ma nouvelle amie, je bavardais avec elle sur l'endroit où nous allions. Restant énigmatique, la jeune sirène, qui répondait au nom d'Iléana, elle me tendit sa main et me pria de la rattraper avant que nous abordions le lieu. J'eus à peine le temps de rattraper la main de ma nouvelle amie, que j'émergeais de l'eau. Je fus émerveillée par la magnificence du lieu où nous nous trouvions.
- Ce lieu s'appelle Atlantide. Vous connaissez ?
- Bien sûr, mais je croyais que ce n'était qu'une simple légende.
- Non. Le roi et le prince tiennent le conseil ici lorsque quelque chose peut nous toucher.
- Je comprends.
Nous nageâmes longuement avant de redescendre dans les profondeurs marines. En revenant, je vis que Lucie et Sollène étaient en train de se battre avec des jeunes hommes, aux cors de poissons. Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire devant cet hilarant spectacle que me donnait mes amis. Quelques temps plus tard, Lucie nous demanda de venir la retrouver pour nous ne tarder à repartir au pensionnat. Je fis un sourire puis un signe d'au revoir à tous les humanoïdes qui m'entouraient. Nous prîmes le chemin du retour. En revenant au pensionnat, je me sentis libérée d'une tension et d'une peur, qui m'oppressaient le c½ur.
- Lucie, ton monde est tellement beau. Tellement magnifique.
Un sourire se dessina sur les lèvres de mon amie alors qu'elle m'enlaçait fraternellement. Tout en bavardant, nous prîmes la direction de nos chambres. En passant devant une petite remise, je fus stupéfaite d'y apercevoir Bill, qui me suivait du regard. Mes amis me poussèrent tout en me regardant et en ne cessant de me lancer des regards. Un sourire de joie se figea sur mes lèvres lorsque je courus rejoindre mon amant. Me jetant dans ses bras, je fus plus qu'heureuse de pouvoir – enfin – l'embrasser.
- Je t'aime, me murmura Bill, au creux du coup.
Des larmes de joie et d'amour s'écoulèrent sur mes joues alors que je l'embrassais avec passion.
- Moi aussi, je t'aime.
Nous partîmes nous promener dans le parc, sous le regard enchanté et béat de nos amis.
Gros bisous tout le monde ! =)
Photo censée représenter le monde de Lucie.
Chocolate-Sun-R0ck, Posté le vendredi 29 août 2008 07:27
vraiment